37. Islande Nord Est

L’Islande, rêve ou caprice ? En anglais : Iceland, pays de la glace, simple. Ce « détour » nous emmène le plus à l’Ouest de l’Europe, nous y passerons 8 jours. Et la magie est au rendez-vous : cette île est hors du commun, tout y est extrême : le relief, l’eau et le feu, les routes et pistes désertes, l’isolement des habitations, le froid et le chaud. Nous avions initialement prévu de nous limiter au tour de l’île par la route N1 (1300 km tout de même) mais la tentation a été trop forte et nous avons prolongé vers le Nord et l’Ouest, quitte à prendre des pistes de cailloux, non sans surprises, vous le verrez plus loin.

Mais avant tout, la traversée en bateau au départ de Hirtshals au Danemark avec une escale très courte à Torshavn aux ïles Féroé. L’Atlantique Nord nous a bien chahuté au point de jouer aux quilles avec nos motos : 14 motos par terre dans la nuit, dont la nôtre ! Heureusement, pas de casse pour nous. La compagnie nous a certifié que c’était pour eux la première fois qu’un tel incident se produisait !

Arrivée à Seyðisfjørður après 2 jours et 2 nuits de mer, l’aventure islandaise commence !

A notre arrivée, le fjord de Seyðisfjørður et les montagnes environnantes sont plongés dans les nuages. Nos premiers 20 km se sont donc faits dans un épais brouillard froid et humide. Arrivés au sommet, nous sortons des nuages mais n’avons rien vu de la montée. Nous nous rattraperons au retour dans une semaine ! Mais cette entrée en matière un peu rugueuse donne le ton, cela inquiète d’ailleurs un peu Jo …
Le soleil perce enfin mais le froid demeure à cause d’un vent assez violent qui nous accompagnera presque toute la semaine.
Nous traversons la rivière Jökulsá á Fjöllum en compagnie d’autres motards, dans un paysage hostile et envoûtant à la fois
Puis nous filons vers le Nord pour voir les chutes de Dettifoss qui se trouvent dans un canyon impressionnant
Ces chutes sont énormes, d’une hauteur de 44 mètres, et l’atmosphère est envahie de gouttelettes soufflées par la puissance de l’eau. Quel beau spectacle !
Au-dessus du canyon, le paysage est lunaire, ou plutôt martien. On s’attend à voir Matt Damon surgir en scaphandre à la recherche de batteries pour sa culture de pommes de terres ! Nous verrons très souvent ce genre de paysage désolé lors de notre tour de cette île volcanique.
Nous continuons vers le Nord pour rejoindre notre guest house. Première piste où alternent cailloux, graviers, ou terre humide sur laquelle la moto n’est pas à l’aise avec ses pneus de route. Mais le paysage nous fait oublier les difficultés de la route
Le lendemain, nous faisons un nouveau détour vers Mývatn, à voir absolument. C’est un lac entouré de reliefs volcaniques, paysage à la fois vert et très minéral.
On peut approcher les fissures desquelles se dégagent en permanence des fumerolles odorantes (…) à proximité d’un volcan qui a l’air « tout neuf » !
Le Nord du lac est une immense coulée de lave avec des fissures impressionnantes. La plus grande sur cette photo fait plus de 1 mètre de large
Les principaux habitants de cette région sont les chevaux islandais, très chevelus, un peu hippies non ?
Nouvelles chutes à Godafoss, moins puissantes mais finalement plus belles. Nous avons pique-niqué en nous abritant du vent derrière … la moto. Et oui, il n’y a ni arbres, ni abris, alors on fait avec les moyens du bord
Les paysages changent brutalement. Ici, une vallée très verte, une maison et une église. La prochaine maison est a plus de 1 km !
Enfin un port ! Husavik, 15 bateaux à tout casser, dont 3 qui vous proposent d’aller voir les baleines de près, pour la modique somme de … 150€. Nous verrons très peu de ports en Islande, contrairement à ce que je croyais
L’église de Husavik, que nous avons pu visiter. Tout en bois, recouverte de tôle ondulée peinte (comme la plupart des constructions en Islande), elle est organisée en carré, avec 3 mezzanines permettant d’accueillir les fidèles
Le long de la côte Nord aux falaises escarpées, on peut observer les macareux. C’est cependant difficile car ils font leur terriers (oui, des terriers, ils ne font pas de nid !) dans les anfractuosités invisibles du haut de la falaise. Le meilleur moyen de les repérer : observer les quelques rares touristes présents. Si l’un d’entre eux s’attarde vraiment à un endroit, c’est qu’il a trouvé !
La montagne enneigée vue de l’autre côté du fjord Eyjafjörður, entre deux bandes de nuages, magique !
La ville de Akureyri au fond du fjord Eyjafjörður. Au premier plan, un champ de lupins sauvages. Nous en verrons des quantités tout au long du périple
Akureyri. Nous sommes sur la digue qui ferme le fond du fjord

Nos premières recommandations

D’abord celle de Jo : OK, nous sommes en juin, mais en Islande tout de même. Donc ne pas oublier de prendre un bon bonnet de laine, pull, blouson et des gants car même avec un beau soleil, il peut faire 4°C avec un vent glacial

Ensuite, comment s’organiser avec des journées de … 21 heures ! En effet, à cette saison, le soleil se couche vers 23h30 et se lève vers 2h30. Mais quand il est couché, il fait jour quand même ! On doit donc quitter nos saines habitudes de vivre avec le soleil et se donner des horaires. Zut alors, moi qui étais justement heureux de m’être séparé de ma montre pour ce voyage de 9 mois …

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