38. Islande Nord Ouest

Nous quittons la route n°1, pour monter vers le Nord Ouest, la région des fjords, mais nous n’en ferons qu’une petite partie par manque de temps. Dommage car c’est magnifique. Une succession de versants pelés et d’autres très verts. Les fjords sont immenses, très calmes, mais déserts. Nous croisons peu de monde sur les routes et les pistes : petit parfum d’aventure

Chose étrange alors qu’il y a peu de maisons sur la route, nous voyons plusieurs petites églises, toutes construites sur le même schéma
Par contre, nous ne verrons aucun port et encore moins de bateaux
Celle-ci a été construite il y a 100 ans sur les ruines de la précédente qui avait plus de 300 ans
L’intérieur est sobrement meublé et décoré par des habitants du coin. Même la représentation de l’ascension a été peinte par un agriculteur de la région !
Nous faisons nos premiers vrais km de piste (« gravel road » en anglais) le long du fjord Hrútafjörður. Au total, plus de 50 km avec quelques passages délicats avec une moto qui, équipée de pneus route, semble flotter dans les graviers, la roue avant toujours prête à décrocher tant nous sommes chargés. Mais tout va bien, épreuve graviers niveau 1 passée avec succès. On verra que le passage du niveau 2 sera plus problématique …
La route traverse le fond du fjord Bitrufjördur sur une digue battue par un fort vent latéral avec de violentes rafales. Nous roulons avec la moto franchement inclinée, épuisant à la longue. Mais la route est tout simplement magnifique
Les formations géologiques sont parfois surprenantes. Ce que nous prenions de loin pour les vestiges d’une construction humaine sont en fait une couche de roches basaltiques verticale qui a résisté à l’érosion.
La face battue par les vents est sèche, elle fait apparaître clairement cette structure à facettes : les orgues basaltiques.
L’autre face est couverte de végétation et colonisée par les mouettes qui viennent y nicher
La côte est jonchée de milliers de troncs d’arbres manifestement coupés par l’homme, et ayant séjourné longtemps dans l’eau. D’où peuvent-ils bien venir ? La Norvège ?
Le fond du fjord Kollafjörður à marée basse. Immense alors qu’il semble tout petit sur la carte
Partout le sable des plages est gris foncé, et devient noir profond quand il est humide
Pique-nique puis sieste à l’abri du vent. Au menu, fromage: un bleu de … Islande, excellent fromage crémeux emballé dans une belle petite boite en bois. Certains vont penser que nous sommes un peu frappés de prendre plaisir à pique-niquer sur les bords d’une piste poussiéreuse balayée par les vents, par une température de 6°. Ils ont peut-être raison, mais que la sieste fut bonne !
Descente vers Laudar par un superbe col enneigé où se multiplient les ruisseaux et cascades

Les oiseaux

L’Islande est aussi le pays des oiseaux, et c’est un grand plaisir que de les observer sur le rivage. Beaucoup de canards et d’oies, des cygnes par centaines, et quelques oiseaux rigolos

Le plus emblématique est le macareux, petit, rondouillard mais très nerveux. Il vit en bandes très nombreuses et niche dans des terriers ou des anfractuosités dans les falaises.

Le plus majestueux : le cygne bien sûr. Magnifique quand il vole en formation, imaginez une escadrille de Boeings 747

Le plus rigolo est une sorte de bécassine. Elle vole en dents de scie en piaillant. A chaque descente, ses ailes font un drôle de bruit, comme un hululement. Et son jeu favori semble être d’accompagner les motos ! Elle décolle à notre passage et vole à notre hauteur pendant plusieurs centaines de mètre à plus de 70 km/h

Le plus dangereux : le canard islandais (il a sûrement un nom, mais lequel ?) ! Qui l’eut cru ? Sa spécialité : le vol en rase motte à toute vapeur. Son jeu favori : la roulette russe. Ça consiste à traverser à votre passage en volant à hauteur de casque et vous éviter de quelques micro secondes. Nous y avons eu droit 2 fois et sommes passés à un cheveu de l’impact

L’anecdote du jour

Pour tenir notre budget dans cette île où tout est hors de prix, nous achetons le long du trajet de quoi pique-niquer à midi et dîner le soir dans les guest houses. Hier, nous avons choisi la facilité : une belle boite (1 kg) de ce qui ressemble à des raviolis. Tout les emballages étant écrits en viking, impossible de tout savoir sur le contenu. Donc le soir venu, nous nous apprêtons à savourer nos raviolis vikings, nous ouvrons donc la boite pour découvrir qu’il s’agit en fait de … sauce tomate ! 1 kg de sauce tomate ! Mais il y a un bon Dieu pour les purs : nous trouvons dans le fond d’un placard de la guest house un vieux reste de paquet de pâtes. Sauvés ! Et en plus, la sauce tomate viking est plutôt bonne !

Prochaine étape : le Sud Ouest avec quelques belles découvertes mais aussi une petite galère. Suite donc au prochain épisode

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