De St Petersburg à Moscou, puis de Moscou à la frontière Lettone, nous parcourons 1 400 km de campagne russe et traversons quelques rares villes et villages. C’est bien une autre Russie qui est très différente des deux métropoles. La route (ou autoroute au Nord de Moscou) est très monotone: immenses lignes droites dans une campagne très boisée et quasi déserte. Les villes traversées sont pauvres, les rues en mauvais état. Les routes secondaires sont goudronnées sur 50 mètres, puis elles deviennent pistes voire chemins forestiers avec de profondes ornières. Et nous croisons bien peu de monde entre Moscou et la Lettonie. Il fallait faire ce voyage pour se rendre compte (un peu) de ces réalités que nous allons tenter de retraduire dans cet article.
Et pour finir, petite histoire de frontière
Après la Russie, nous avions prévu de continuer vers le Sud, mais nous avons dû changer nos plans:
– impossible de passer en Biélorussie par la route car il faut un visa dont l’obtention nous aurait coûté au moins 10 jours d’attente supplémentaire à Helsinki,
– et la frontière Russie Ukraine semble fermée, ou a minima très difficile à traverser.
Nous avons donc décidé de remonter vers la Lettonie en pensant que la sortie du territoire russe serait facile, et l’entrée dans l’Union Européenne une simple formalité. Résultat des courses:
– trois heures pour sortir de Russie
– une heure et demie pour rentrer en Lettonie
Total: quatre heures et demie d’attente en plein soleil, face à des fonctionnaires aussi agréables d’un côté et de l’autre de la frontière (…) et à des procédures d’une lourdeur difficile à croire. Sept contrôles au total !
Seul point positif: cette attente interminable nous a permis de sympathiser avec les rares autres motards présents: un russe, un chinois de Pékin, et surtout Cécile et Michel, deux aventuriers belges de retour du Kazakhstan, et que nous retrouverons à l’hôtel côté Letton.
Alors la Russie ?
Et bien, malgré le ton un peu négatif de ce dernier article, nous avons vraiment aimé, et nous regrettons d’avoir obtenu un visa de onze jours seulement. Avec quinze jours de plus, nous aurions pu pousser plus à l’Est et visiter quelques villes de province. Oui, la conduite en Russie est plus dangereuse. Oui, on ressent un petit stress permanent en dehors des grandes villes, sans doute lié à l’inconnu et aux histoires que nous avons entendues avant de partir. Mais la plupart des russes que nous avons rencontré sont très accueillants, serviables et bons vivants.
Et pour finir, mis à part les difficultés administratives, il est en fait assez facile de faire ce voyage en moto.
Voilà donc une nouvelle étape un peu mythique (pour nous) de franchie, nous attaquons désormais le contournement de la Biélorussie par les pays baltes, et ferons probablement un détour par la Pologne.
A suivre
Effectivement les villages à la campagne ne donnent pas trop envie de séjourner !! Bonne continuation
Coucou les motards ! Eh bien … la campagne russe c’est quelque chose … y a du boulot pour faire “évoluer” ce pays dans lequel tous les contrastes sont possibles et dans lequel seuls les plus “débrouillards” et “battants”peuvent s’en sortir ! ça me rappelle la campagne roumaine des années 80 que j’ai visitée, c’était a même chose ! La “liberté” est un mot chéri par les russes mais qui leur a toujours coûté “cher” ! Heureusement, ils sont un peu comme certains asiatiques … ils s’adaptent et ont un côté “fataliste” indéniable qui leur permet de transcender le “compliqué” pour atteindre “l’essentiel” ! Bon voyage dans les pays baltes et plein de bisous de nous 2 vers vous 2 !
Intéressant ce témoignage , le passage de frontière reste une épreuve difficile aussi bien en Russie qu’en Lettonie. Dans ce dernier pays, la Lettonie, la police semble particulièrement zélée vis à vis des français, j’en ai fait l’amer expérience au mois d’aout dernier.