79. De Iznik à Bolu

A ceux qui s’inquiétaient (ou pas), nous sommes toujours là. Mais nous avons effectivement pris du retard sur le blog, que nous essayons de combler en prolongeant les soirées. Donc reprenons: nous étions à Istanbul, une ville qui nous a vraiment séduits.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et nous quittons Istanbul à regret, mais nous avons rendez-vous à Iznik, pas question de reporter.
Après un dernier petit-déjeuner sur la terrasse face au Bosphore, nous suivons Hakan, notre hôte, qui nous guide en moto jusqu’à l’embarcadère de Yenikapi pour prendre le ferry qui nous emmène à Yalova, de l’autre côté du Bosphore. Nous évitons ainsi la sortie laborieuse de Istanbul par la route. Après Iznik, nous filons par les petites routes vers la mer noire, au travers d’une campagne vallonnée voire montagneuse, et très verdoyante.
La route est belle, en bon état, très bien fléchée. Heureusement car notre logiciel de planification d’itinéraire qui permet de programmer nos trajets sur le GPS est en panne ! Nous naviguons donc à l’ancienne: carte papier, vigilance, et quelques demi-tours …

Iznik

Oui, nous avons rendez-vous à Iznik avec Kadir et son épouse. Kadir est membre du groupe de musique folklorique Mehter de Iznik. Jo a fait sa connaissance en France quand son groupe est venu participer au carnaval de Chalon/Saône.
Et bien nous avons découvert ce que signifie l’hospitalité turque ! Nous avons été reçus admirablement, et n’avons pas eu le droit de payer la moindre Lira (la monnaie turque) ! Ils nous ont fait visiter cette belle petite ville et ses environs, puis nous avons dîné au bord du lac. Très belle journée ! Et ils nous ont de nouveau invités à boire le café chez eux le lendemain matin avant notre départ. Merci à vous deux !

Iznik a été capitale de l’empire Ottoman au XIVe. Elle était protégée par 5 km de remparts, plus de cent tours, et plusieurs portes monumentales. Tout cela a bien tenu au travers des âges.
La mosquée verte
Une autre basilique Sainte Sophie, transformée en mosquée. Là aussi subsistent des peintures et mosaïques chrétiennes, mais en bien mauvais état. Mais ce lieu dégage une atmosphère très particulière
Une autre antiquité: la voiture de notre guide. Vous l’avez reconnue ? Une R12 de 39 ans d’âge. Si si, elle roule toujours, nous l’avons vu !
Iznik est très connue pour ses faïences que l’on retrouve sur tous les monuments de Istanbul. Cette industrie a aujourd’hui quasiment disparu, mais un artisanat très actif demeure
Les faïences de Iznik se distinguaient notamment par la couleur rouge tomate, inimitée à l’époque.
Iznik se trouve au bord d’un grand lac, et pourrait devenir une station balnéaire très agréable, à deux heures de Istanbul.

La route de la mer noire

Première halte au village de Tarakli, à flan de montagne
On y voit quelques maisons en bois très anciennes
Goynuk, autre village avec ses petites rues en pente, surmonté de cette étrange tourelle de bois
Envie d’acheter un petit château ? Nous avons ce qu’il vous faut à côté du village de Mudurnu
Et il y a du stock, jugez plutôt ! Il s’agit d’un projet immobilier assez grotesque de 732 villas, toutes construites à l’identiques et tristement alignées sur plusieurs km. Mais le projet est en pleine déroute, les maisons désespérément vides
Cette partie de la Turquie est la reine du poulet. On voit (et sent …) des dizaines d’élevages parfois monstrueux. Ce poulet est l’enseigne d’un groupe industriel. Il fait plus de 4 mètres de haut !
Juste avant d’arriver à Bolu, une étrange cascade pétrifiée a bord de la route. Au-dessus, il y a un parc avec aires de pique-nique et une immense piscine
Et pour finir, un petit café turc servi comme il se doit avec quelques lukums et un verre d’eau

Depuis Istanbul, nous n’avons pas croisé un seul touriste occidental, et pas un motard ! Nous sommes du coup un peu l’attraction partout où nous nous arrêtons. Et la gentillesse des turcs se confirme tous les jours. Dernier exemple: j’ai oublié ma clef sur la moto dans le village de Tarakli. Un commerçant l’a attachée à notre sacoche et nous a averti à notre retour. Sympa, non ?
Nous arrivons à Bolu, ville sans charme, pour y passer la nuit avant de rejoindre la côte de la mer noire. A suivre.

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