80. De Amasra à Göreme

Nous quittons Bolu pour rejoindre la côte de la mer noire à Amasra, très belle petite ville côtière, très touristique. Puis nous prenons la route D010 qui longe la côte sur plus de 200 km. C’est une route magnifique, entre mer et montagne, mais dangereuse aussi car en très mauvais état par endroit, et avec de nombreuses plaques de graviers dans les virages, au point que nous avons bien failli aller au tas ! Donc amis motards, nous vous recommandons cette route, mais avec une grande prudence.
Nous avons dormi à Inebolu, une petite ville qui s’étire le long d’une très grande plage de galets. Nous étions seuls dans l’hôtel et sur la plage, quelle drôle d’impression !
Petit bain de mer le lendemain matin avant le petit déjeuner, petit car la mer noire est infestée de méduses … Puis nous quittons la côte pour descendre vers Göreme, au centre de la magnifique Cappadoce. Cette route vers le Sud est très belle aussi. Nous quittons progressivement les montagnes et forêts de la région côtière pour entrer dans une zone plus vallonnée, et surtout très sèche. Les couleurs d’automne (palette de verts, jaunes et rouges) laissent la place au gris et sable. Quel contraste en seulement 150 km ! Alors voyons cela en image

Amasra, très jolie ville avec son port de pêche et son anse très accueillante (et où les méduses n’entrent pas !). Bien que la saison soit terminée, il y a encore beaucoup d’animation dans les rues et aux terrasses des cafés au bord de l’eau
Les filets sèchent. Sur le marché, nous avons vu principalement des sardines
Vieilles maisons en bois de Amasra. La première est recouverte de tôle déjà bien rouillée
En quittant la côte, nous traversons ces petites montagnes du Nord, très boisées et qui se parent des belles couleurs d’automne
Traversée de Kastamonu avec sa forteresse
Et nous voilà en Anatolie centrale. Il y fait chaud, très chaud, et c’est très sec
Autoroute et voie de chemin de fer se suivent
Le super moment de la journée: nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour prendre quelques photos. Les cantonniers ont alors arrêté leur travail pour venir discuter avec nous (par traducteur interposé) et partager le thé. Tout au long de notre voyage en Turquie, nous avons été invités à boire le thé. L’hospitalité turque, encore.
Sur les bords de route et autoroute, les paysans installent des stands de branchage et vendent leur produits. C’st la saison des melons et des citrouilles, on en voit des montagnes. Et bien sûr, aucun souci pour s’arrêter n’importe comment sur l’autoroute, tout le monde le fait, alors pourquoi pas moi ?
La plupart des troupeaux de moutons, chèvres, vaches, sont gardés par des bergers, souvent accompagnés d’un âne qui porte probablement le campement, et d’un ou plusieurs chiens
Les oies par contre se gardent toutes seules. Elles traversent très sagement, en file indienne, la tête haute
Notre dernière halte avant la Cappadoce est à Kirikkale, ville absolument pas touristique. Tant mieux, cela nous a permis de nous immerger dans la vie de cette petite ville de province, où les gens sont tout aussi accueillants que dans les régions touristiques, voire plus !
La mosquée de Kirikkale de jour.
Petite anecdote: nous avons fait plusieurs café pour trouver une bière, peine perdue, il n’y a aucun alcool. Mais en revenant à l’hôtel, nous tombons sur une boutique qui ne vend que … de l’alcool ! Vin, ouzo, raki, bière, on y trouve de tout. Alors nous sommes repartis avec une petite bière, bien cachée dans un sac en plastique noir.
Cireur de chaussures à Kirikkale. Les fioles contiennent toutes les teintes de cire.

Cette balade au Nord de la Turquie était bien agréable et contrastée. Nous y avons fait pas mal de belles rencontres, parfois surprenantes. L’une d’elle nous a d’abord un peu stressés: notre premier contrôle de police de la route (premier car il y en aura beaucoup d’autres, vous le verrez). Donc, barrage de police filtrant, et le policier filtreur nous demande de nous arrêter au niveau de ses collègues. Mais ceux-ci sont d’abord perplexes (pourquoi arrêter des motards étrangers ?), puis tordus de rire. Pour la bonne forme, ils contrôlent nos passeports, puis la discussion s’engage sur notre voyage, les performances de la moto, etc, le tout en rigolant !
Demain, nous serons en Cappadoce, un des rêves de Jo.
Alors à bientôt !

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