Après la Roumanie, voilà la Bulgarie. Nous lui trouvons beaucoup de similitudes avec la Roumanie:
– pays de montagnes, ici, ce sont les Rhodopes
– belles routes plutôt en bon état, mais infestées de chiens errants
– très bon accueil en ville comme dans les campagnes
– et toujours ce mélange d’époques avec des 4×4 rutilants côtoyant des charrettes tirées par des chevaux
On voit beaucoup de traces de la période soviétique : panneaux d’entrée de villes et villages, monuments à la gloire de l’armée soviétique, généralement entourés de canons. Mais comme dans tous les pays de l’ex-bloc soviétique, les gens avec qui nous avons pu discuter sont très remontés contre les communistes et la Russie et ils appellent la période soviétique “l’occupation”.
Une curiosité bulgare: l’alphabet. Nous avons été surpris de voir les pancartes écrites en cyrillique. C’est en fait un alphabet spécifique, très proche du cyrillique russe mais avec quelques différences.
Enfin, parmi les différences notables avec la Roumanie, l’apparition de mosquées quand on va vers l’Est, vers la Turquie.
Voici donc un aperçu de cette Bulgarie très attachante, à la Prévert comme d’habitude
Les monastères
Cette fois-ci, pas de photos d’églises orthodoxes (Oufff diront peut-être certains fidèles lecteurs), mais nous ne pouvions pas occulter les très beaux monastères bulgares.
Le premier est le monastère de Troyan, fondé vers 1600, situé dans les montagnes Rhodopes en plein centre de la Bulgarie
Le second et le plus grand est le monastère de Rila, situé à Rilski, à proximité de l’autoroute qui descend de Sofia vers la Grèce, en pleines montagnes Rhodopes. Fondé au Xe, il est probablement le plus riche de Bulgarie, sa visite est incontournable (mais vous n’y serez évidemment pas seuls …)
Le dernier musée est en fait les cuisines du monastère avec une exposition d’objets d’époque assez surprenants
Sofia
Petite halte à Sofia, la capitale. Nous n’y sommes restés qu’un après-midi et une soirée, donc pas de visites de musées ou monuments, seulement une longue promenade à pied pour découvrir cette petite capitale tranquille
Et pour en finir avec Sofia et l’ère soviétique, une anecdote qui nous fait sourire, mais ne fait pas du tout rire les russes qui se sont plaints officiellement et vertement auprès du gouvernement bulgare de cet outrage répété à la mémoire des soldats soviétiques.
Explication: au centre de Sofia se trouve un monument imposant (lire lourdingue) célébrant la libération de la Bulgarie par l’armée soviétique à la fin de la seconde guerre mondiale. Pour les bulgares aujourd’hui, ce monument marque aussi le début de l’occupation soviétique qui a duré plusieurs décennies, et il fait du coup l’objet de détournements réguliers par des tagueurs intrépides, ce qui oblige la municipalité à le repeindre en couleur bronze presque chaque année.
Février 2014: aux couleurs de l’Ukraine en soutien de la révolution de dignité (voir notre article “Kiev”)
2011: Superman, Mc Donald et père Noël, pour le fun
2013: rose pour le 45e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie par le pacte de Varsovie
Curiosité à ne pas manquer
Nous sommes tombés par hasard sur ce brocanteur en mécanique, à Cocherinovo, sur la route du monastère de Rila. Entrée libre, tout est à vendre, et si vous n’achetez rien, il est de bon ton de glisser un billet dans la grande jarre en verre à l’entrée
Comme vous l’avez peut-être senti (enfin, je l’espère), nous nous sommes bien amusés en Bulgarie. Et ce n’est pas fini, nous avions assez de matière pour en faire un 2ème article qui ne saurait tarder. Alors à bientôt !
De jolies découvertes en Bulgarie, les monastères donnent envie de faire une retraite et je serais bien venue chiner sur ce marché. Belle soirée
👍✌️
Hello le bikers ! Quel beau pays que la Bulgarie ! Je m’y suis particulièrement intéressée car mes parents ont vécu là-bas (en transit) avec mes grands-parents ayant fui Moscou en 1917 (russes blancs !) et ont rejoint la France en 1923 ! (excusez-moi pour ce petit aparté) . Suite à l’incendie de 1833, il a de nouveau été reconstruit, grâce à la générosité de familles bulgares : c’est dire à quel point le monastère de Rila a une place importante ! Seule la tour Hrélio, qui date de 1335, a survécu ; le reste des bâtiments que l’on voit aujourd’hui sont du XIX ème siècle. Le monastère de Rila est le plus grand de Bulgarie et a été classé au Patrimoine Mondial par l’UNESCO en 1983. Il a été fondé au X ème siècle par Ivan Rilski (Saint Jean de Rila) et construit par ses disciples. Rapidement, le monastère est devenu un grand centre religieux, avec une apogée entre le XII ème et XIV ème siècles. Malheureusement, la chute fut brutale avec l’arrivée des Ottomans, la destruction des bâtiments et les pillages. Au XV ème siècle, l’église Le monastère de Rila est devenu un centre de référence culturel et littéraire. Il a accueilli de nombreux religieux de la culture orthodoxe, mais également de nombreux écrivains et artistes. Voilà, c’était pour vous dire à quel point ce pays mérite le détour pour de multiples raisons ! Les monastères bulgares sont magnifiques et Sofia est parmi les villes que j’aurais volontiers visité avec vous les amis ! Je ne suis pas surprise que vous ayez envie de consacrer un second article pour ce pays ! Bonne suite de la visite et plein de bisous de nous à vous !