75. Sofia et monastères

Après la Roumanie, voilà la Bulgarie. Nous lui trouvons beaucoup de similitudes avec la Roumanie:
– pays de montagnes, ici, ce sont les Rhodopes
– belles routes plutôt en bon état, mais infestées de chiens errants
– très bon accueil en ville comme dans les campagnes
– et toujours ce mélange d’époques avec des 4×4 rutilants côtoyant des charrettes tirées par des chevaux
On voit beaucoup de traces de la période soviétique : panneaux d’entrée de villes et villages, monuments à la gloire de l’armée soviétique, généralement entourés de canons. Mais comme dans tous les pays de l’ex-bloc soviétique, les gens avec qui nous avons pu discuter sont très remontés contre les communistes et la Russie et ils appellent la période soviétique “l’occupation”.
Une curiosité bulgare: l’alphabet. Nous avons été surpris de voir les pancartes écrites en cyrillique. C’est en fait un alphabet spécifique, très proche du cyrillique russe mais avec quelques différences.
Enfin, parmi les différences notables avec la Roumanie, l’apparition de mosquées quand on va vers l’Est, vers la Turquie.

Voici donc un aperçu de cette Bulgarie très attachante, à la Prévert comme d’habitude

Les monastères

Cette fois-ci, pas de photos d’églises orthodoxes (Oufff diront peut-être certains fidèles lecteurs), mais nous ne pouvions pas occulter les très beaux monastères bulgares.
Le premier est le monastère de Troyan, fondé vers 1600, situé dans les montagnes Rhodopes en plein centre de la Bulgarie

La cour et l’église du monastère de Troyan (ou Trojan). Entrée libre, il y règne un calme très agréable
Les bâtiments qui entourent le monastère sont sur 3 niveaux très sobres et très fleuris
Comme sur tous les lieux orthodoxes, on retrouve ce “gong” en bois dont nous n’avons pas encore bien compris l ‘utilisation exacte

Le second et le plus grand est le monastère de Rila, situé à Rilski, à proximité de l’autoroute qui descend de Sofia vers la Grèce, en pleines montagnes Rhodopes. Fondé au Xe, il est probablement le plus riche de Bulgarie, sa visite est incontournable (mais vous n’y serez évidemment pas seuls …)

Comme pour Trojan, le monastère est composé d’un très grand bâtiment à plusieurs niveaux (quatre) construit tout autour d’une vaste cour intérieure où se trouvent l’église et une tour de pierre
On y trouve plusieurs petits musées, l’un d’eux présente des objets de culte parfois très anciens. Ici, un livre de chants où l’on croit deviner les paroles et la musique, mais écrite dans un système différent de notre solfège actuel
Dans l’église, on retrouve la faste habituel des églises orthodoxes (voir aussi l’image de couverture de cet article)

Le dernier musée est en fait les cuisines du monastère avec une exposition d’objets d’époque assez surprenants

Sofia

Petite halte à Sofia, la capitale. Nous n’y sommes restés qu’un après-midi et une soirée, donc pas de visites de musées ou monuments, seulement une longue promenade à pied pour découvrir cette petite capitale tranquille

Le palais présidentiel, de quel style ? Soviétique bien sûr !
La cathédrale Alexandre Nevski au fond, et au premier plan, le marché au puces sur lequel on trouve notamment beaucoup d’objets … soviétiques
Le très beau palais national de la culture au milieu d’un parc très agréable où se retrouvent les familles, les amoureux, et les acrobates en skate board, rollers et BMX
La soupe est un plat très populaire dans les pays de l’Est. A Sofia, on trouve carrément des “bars à soupe” bien sympa

Et pour en finir avec Sofia et l’ère soviétique, une anecdote qui nous fait sourire, mais ne fait pas du tout rire les russes qui se sont plaints officiellement et vertement auprès du gouvernement bulgare de cet outrage répété à la mémoire des soldats soviétiques.
Explication: au centre de Sofia se trouve un monument imposant (lire lourdingue) célébrant la libération de la Bulgarie par l’armée soviétique à la fin de la seconde guerre mondiale. Pour les bulgares aujourd’hui, ce monument marque aussi le début de l’occupation soviétique qui a duré plusieurs décennies, et il fait du coup l’objet de détournements réguliers par des tagueurs intrépides, ce qui oblige la municipalité à le repeindre en couleur bronze presque chaque année.

Le monument tel que nous l’avons vu, malheureusement pour nous fraîchement repeint en bronze

Février 2014: aux couleurs de l’Ukraine en soutien de la révolution de dignité (voir notre article “Kiev”)
2011: Superman, Mc Donald et père Noël, pour le fun
2013: rose pour le 45e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie par le pacte de Varsovie

Curiosité à ne pas manquer

Nous sommes tombés par hasard sur ce brocanteur en mécanique, à Cocherinovo, sur la route du monastère de Rila. Entrée libre, tout est à vendre, et si vous n’achetez rien, il est de bon ton de glisser un billet dans la grande jarre en verre à l’entrée

Collection de voitures, à restaurer (et il y a du boulot …)
A moins que vous ne préférez une moto, il y en a quelques dizaines
Le bâtiment principal croule sous les vieilleries dont certaines nous ont fait envie
Et qui donc se trouve assis dans un taxi au milieu de ce fatras ? Staline bien sûr !
Donc, c’est OK, tu rentres en moto et moi avec ma nouvelle voiture ?

Comme vous l’avez peut-être senti (enfin, je l’espère), nous nous sommes bien amusés en Bulgarie. Et ce n’est pas fini, nous avions assez de matière pour en faire un 2ème article qui ne saurait tarder. Alors à bientôt !

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